Piano silencieux
Je compte dans mes projets la mise au point d’un piano silencieux dont on règlerait la puissance non par le biais d’un quelconque système de sourdine électronique, mais en apportant quelques modifications d’une simplicité enfantine : feutrage des marteaux, pose d’un léger voile sur les cordes, etc. Ce projet me tient à cœur tant il relève à la fois de ma conception personnelle de l’acoustique et aussi de l’idée d’un « piano pour tous » : simple donc abordable, agréable au toucher, et discret ! Voilà à mon avis de quoi satisfaire nombre de pianistes (et leurs voisins) résidant dans des appartements à l’insonorisation douteuse… À bon entendeur, salut !
Piano-girafe
Je travaille également sur un projet de fabrication d’un piano-girafe, un type de piano plutôt courant jusque dans les années 1830. Le piano-girafe a la particularité de posséder un ensemble d’harmonie à la verticale (comme un piano droit d’ailleurs) tout en conservant un cordage aussi long que celui d’un piano à queue.
Toujours dans l’idée de refuser le diktat de la puissance imposé aujourd’hui aux fabricants de pianos, j’ai tenu à atténuer le volume sonore de ce piano-girafe en drapant la table d’harmonie dans un tissu. Néanmoins, je n’altère en aucun cas la présence du son de ce piano. Surplombé par la table d’harmonie verticale, le pianiste se retrouve entièrement enveloppé, entouré de toutes parts par le son. Il est ainsi tout à fait possible de jouer piano sans rien perdre de la pureté et du caractère du piano.
L’autre grand intérêt de ce piano-girafe, c’est qu’il permet de retrouver les avantages d’un cordage de piano à queue dans un espace réduit. Très pratique, surtout en milieu urbain. Aux ateliers, nous réfléchissons d’ailleurs à une possible inclusion de ce type de piano-girafe sur le marché japonais.