L’appropriation

Intéressé depuis toujours par la confrontation avec la matière, j’ai toujours déploré que les professionnels se distancient de leurs outils de travail. Je croise dans mon métier un nombre scandaleusement élevé de pianistes qui peuvent passer des milliers d’heures devant leur piano sans le connaître vraiment, sans être capables de l’accorder ou même de récupérer un simple crayon au fond de la mécanique.

Une pensée qui fait froid dans le dos quand on sait qu’à l’époque, Bach accordait son clavecin en moins de vingt minutes !

Il est vrai qu’aujourd’hui, les obstacles entre les objets de toutes sortes et les individus semblent se multiplier : numérisation de la société, course au tout dernier produit, hyperspécialisation prétendue d’une poignée de techniciens, dénigrement du travail manuel… Pour moi, encourager une réappropriation des objets, c’est déjà apprendre à mes clients à accorder leur piano, l’entretenir, changer une corde si besoin, comprendre toute sa mécanique, etc.

Je propose donc une petite formation rapide en plusieurs niveaux, sous la forme de quelques modules d’une heure ou deux ou encore d’un stage en groupe, selon votre convenance. Histoire de ne plus être complètement paralysé par le moindre petit défaut : pédale qui grince, crayon dans la mécanique, pièce entre les touches, désaccordage intempestif, marteau défaillant…

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